🔴Les retraités, cœur de cible de mesures injustes | InFO militante
- FO38

- 3 nov.
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Le gouvernement s’acharne sur les retraités,
cinglait l’Union confédérale des retraités FO (UCR-FO) le 23 octobre, réagissant à la cascade de mesures décidées par le gouvernement Lecornu (dont certaines proposées déjà par le gouvernement Bayrou), et qui menacent les retraités (plus de 17 millions en France). Dans le cadre de l’année blanche, les pensions de base seraient gelées en 2026, non indexées à l’inflation (estimée par les observateurs entre 1,1 % et 1,3 %). Ce blocage viendrait après les péripéties de la revalorisation de 2025, finalement acquise à 2,2 %, mais qui, initialement, était prévue minime et décalée de six mois par le gouvernement Barnier (censuré le 4 décembre 2024). Depuis janvier 2017, les pensions n’ont augmenté que de 13,6 % pour une inflation à 19,5 %, rappelaient fin 2024 les unions de retraités. Autre mesure prévue pour 2026, le gel du barème de l’impôt sur le revenu (l’Assemblée a voté contre le 25 octobre). Il entraînerait une hausse d’impôt pour les retraités imposables et l’entrée dans l’impôt pour les plus modestes.
La Drees indiquait l’été dernier que le montant brut moyen mensuel d’une pension de droit direct était de 1 666 euros (1 541 euros net) fin 2023, en recul de 1,2 % en euros constants sur un an. Les retraités n’ont donc rien de nantis.
L’UCR-FO s’adresse aux parlementaires
En 2026 encore, l’abattement fiscal de 10 % serait supprimé (en commission, les députés ont voté contre le 21 octobre), remplacé par un forfait individuel de 2 000 euros. Or, cela augmenterait le revenu fiscal de référence, lequel détermine l’octroi et le niveau de certaines aides, ou encore fixe le taux de CSG, notamment.
Cette suppression aurait donc une incidence sur la pension. Cerise sur le gâteau, les retraites complémentaires ne connaîtront aucune hausse au 1er novembre prochain, apprenait-on le 17 octobre à l’issue du conseil d’administration de l’Agirc-Arrco. FO a dénoncé l’obstruction des organisations patronales pour la revalorisation de la valeur du point. Sans même évoquer les mesures prévues en 2026 dans le domaine de la santé et qui impacteraient aussi les retraités, un nouvel affront vient de leur être fait à travers le mécanisme de compensation, prévu dans le cadre de la suspension ou du décalage de la réforme 2023 des retraites.
Il est ainsi annoncé une hausse de la taxe sur les mutuelles (2,25 % contre 2,05 % actuellement), ce qui se répercuterait sur les tarifs des contrats. Par ailleurs, la sous-indexation des pensions de base prévue en 2027 et initialement annoncée à 0,4 point serait réhaussée à 0,9 point.
L’UCR-FO a décidé de s’adresser aux parlementaires pour leur demander de rejeter ces dispositions, de maintenir l’abattement de 10 %, de revaloriser toutes les pensions a minima selon l’inflation.
Journaliste à L’inFO militante
Le bimensuel de la Confédération

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