Article de presse : Le Dauphiné Libéré
Une soixantaine de syndicalistes et de personnels hospitaliers se sont rassemblés le 20 juin 2023 devant le centre hospitalier Pierre Oudot de Bourgoin-Jallieu, à l'appel de plusieurs syndicats. Un appel à la grève destiné à alerter sur le manque de moyens dédiés aux hôpitaux publics mais aussi à la psychiatrie.
Photo Le DL /Benoît Almeras
De nombreux représentants syndicaux étaient présents à la manifestation ce mardi 20 juin. Le préavis de grève nationale a été déposé conjointement par FO, la CGT, Sud et l’Unsa. À Bourgoin-Jallieu, tous dénonçaient « un système de santé qui s’effondre ». « Et cela touche même les enfants désormais, grinçait Serge Mazars, représentant de l’Union locale CGT. La santé est traitée comme une marchandise, on trie les patients à l’entrée de l’hôpital et c’est inacceptable. Cette phase est critique mais réversible. Il faut demander plus de professionnels, plus de formations et un bon maillage du territoire. On peut l’obtenir si on se bat. »
Du côté de Force ouvrière, même constat. « La santé n’est vue que par le prisme des dépenses, assure Carole Verdier, déléguée FO au sein du centre hospitalier Pierre-Oudot. L’ambition du gouvernement n’est pas à la hauteur. Il faut lancer un plan Marshall de la santé. Il faut augmenter dès aujourd’hui le nombre de places dans les écoles d’infirmières et les formations d’aides-soignants, il faut augmenter les salaires des soignants qui travaillent dans des conditions impossibles. Il faut que la pénibilité de nos métiers soit prise en compte. »
À Bourgoin-Jallieu, il n’a pas été possible d’obtenir le nombre de grévistes à l’hôpital dans la journée de mardi. Ils étaient peu nombreux, assure la direction. Le syndicat FO ne réfute pas.
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