🔴NAO & MOBILISATION chez IKEA FRANCE : “ON VEUT POUVOIR METTRE DE LA NOURRITURE SUR LA TABLE”

FO38
16 juil.
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En cette période de Négociation Annuelle Obligatoire (NAO) chez IKEA France, de nombreux magasins et dépôts se sont mis en grève.

Les salariés ont débrayé le mardi 1er juillet 2025 à l’appelle de 3 syndicats dont FO, pour se battre pour leurs rémunérations ainsi que les conditions de travail.

Quand FO et les syndicats présents autour de la table des NAO demandent une mesure d’augmentation collective, la direction IKEA France répond par la négative et ne veut proposer que des mesures individuelles.

Pour le géant du meuble Suédoise 1 salarié sur 10 ne percevra aucune augmentation de salaire, ni individuelle, ni collective.

“cette année seulement 17% bénéficieront d’une augmentation de 2,4%. En revanche, 30% des cadres seront revalorisés à hauteur de 2,4%, la majeure partie de l’enveloppe des d’augmentations sera donc captée par les cadres qui ont déjà les plus hauts salaires”

Dans cette grande entreprise qui est largement bénéficiaire on voit des salaires avec des écarts de seulement quelques euros par rapport au smic, il y a 14 ans il y avait toujours un écart de 10% entre le salaire minimum et le SMIC chez IKEA, aujourd’hui ce n’est plus le cas.

Avec l’inflation, un salarié aura donc moins de pouvoir d’achat aujourd’hui qu’hier alors même que le groupe IKEA France fait 3,7 milliards d’euros de chiffre d’affaires en 2024.

La proposition de la direction est d’autant plus injuste qu’une prime pour certains directeurs d’établissement a récemment été requalifiée en salaire par la Cour de cassation cela ayant donc un impact direct sur l’enveloppe salariale négocié pour l’ensemble des salariés.

“Chez IKEA on valorise le travail avec du café gratuit mais ce qui intéresse les salariés c’est de pouvoir mettre de l’essence dans la voiture et de la nourriture sur la table dénonce Aurélie Santiago”

La déléguée syndical FO du magasin de Saint-Martin d’Hères, qui fait partie des négociateurs depuis plus de 12 ans affirme qu’il y a une véritable colère qui monte chez les salariés du groupe.

D'autres salariés expliquent que les conditions de travail sont de plus en plus difficiles qu’il faut imaginer travailler dans un entrepôt, sans clim, habillé en pantalon, à porter des charges lourdes toute la journée et qui n’auront aucune prime, avec des salaires qui sont quasiment au SMIC.

On est bien loin des valeurs que défend l’entreprise.

L’accord est désormais en attente de signatures. Mais dans ces conditions, FO ne signera pas toutes nos sections nationales étant unanimes. Sans présager de la position des autres syndicats, il est probable que l’accord ne sera pas validé cette année encore.