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Mobilisation réussie dans les magasins LIDL le 7 février 2025

Photo du rédacteur: FO38FO38

Regroupés dans une intersyndicale, 5 syndicats dont FO appellent les salariés du groupe LIDL et de ses magasins partout en France à se mettre en grève jusqu'à satisfaction de leurs revendications: pour l'augmentation des salaires, de meilleures conditions de travail, contre l'individualisation par la performance et contre l'ouverture des magasins le dimanche.

Les camarades FO sont mobilisés sur cette grève.

Soutien total de l'UD FO Isère.


Contact presse: Najoua DAKIR au 06 10 03 14 89


Vous trouverez ci-dessous l'article paru dans la Dauphiné Libéré:


Grève chez Lidl France : une bataille contre l'ouverture le dimanche

Cinq syndicats ont appelé à « une grève illimitée » pour une revalorisation des salaires et contre un projet d’ouverture généralisée le dimanche. De nombreux magasins étaient impactés vendredi. Une réunion est prévue avec la direction vendredi prochain.

« On n’est pas des robots, respectez nos repos » ou encore « on est mal patron, on est mal » pouvait-on lire devant certains magasins français de l’enseigne Lidl ce vendredi. À la suite de l’appel national de cinq syndicats (CFDT, CGT, CFTC, FGTA-FO et SNCDD CFE-CGC) à une « grève illimitée », de nombreux magasins ont été impactés.


Selon la direction, « moins de 5 % », soit environ 80 magasins, ont été temporairement fermés. Le premier syndicat, l’Unsa, qui n’a pas appelé à la grève, a évoqué « une trentaine de magasins perturbés et quelques rassemblements de 10 à 20 personnes devant 7 directions régionales ».

Les syndicats grévistes, eux, voient beaucoup plus grand : selon eux, entre 350 et 500 magasins ont complètement ou temporairement baissé le rideau - sur les 1 600 dans l’Hexagone - pour la première journée de mobilisation. Et sur les 46 000 salariés, entre 4 000 et 5 000 étaient en grève selon l’intersyndicale, soit environ 10 %.


Ouvrir ou pas le dimanche matin ?

« C’est un bilan très positif, on savait qu’on allait mobiliser mais pas autant », assure Sabine Pruvost, déléguée centrale FO. Pour les syndicats, cette mobilisation s’explique par des réclamations qui font sens auprès des salariés, notamment l’opposition au projet d’ouverture dominicale généralisée (de 9h à 13h) - hors Alsace et Moselle -, alors qu’elle concerne moins de la moitié des magasins aujourd’hui.

« Cela représentera un gros changement pour certains magasins qui n’ouvraient pas le dimanche et pour les salariés, dont les exigences de performance ont été augmentées sur sept jours, et non plus six », déplore Christophe Pierre, délégué central CFDT Lidl France. Les syndicats demandent aussi la revalorisation des salaires après « l’échec », mercredi, des négociations annuelles obligatoires (NAO). Ils voulaient une augmentation générale des salaires de 2 % et ont obtenu +1,2 %, moins que l’inflation.

 

Un contexte social déjà tendu

Chez le hard-discounter allemand, le climat social était déjà tendu. Mi-décembre, un avis du CSE central faisait état d’une situation sociale « qui empire », déplorant que « les salariés [soient] la seule variable d’ajustement de l’entreprise, ce qui entraîne systématiquement un report de la charge de travail sur ceux qui restent ». Le CSE avait aussi appelé la direction à « ne pas compenser la baisse de la marge issue de la guerre des prix par la réduction de la masse salariale ».

Quelques jours plus tard, l’entreprise allemande avait finalement créé la surprise en annonçant que son vice-président Michel Biero, ancien président de Lidl France, allait quitter la société où il travaillait depuis 2001 et avait gravi tous les échelons.


Une réunion prévue vendredi prochain

Malgré cette instabilité, la direction de Lidl France tente de rassurer en indiquant proposer « des mesures permettant de maintenir le pouvoir d’achat de ses salariés malgré un contexte économique complexe. L’ouverture généralisée le dimanche dans tous ses supermarchés s’accompagne de la majoration à 50 % des heures travaillées le dimanche » et reste basée sur le volontariat. La société promet que « le dialogue social est permanent chez Lidl et chaque décision a été discutée avec nos partenaires sociaux ».


Après cette première journée de mobilisation, une réunion est annoncée vendredi prochain avec les syndicats. Selon Lidl, cette réunion « s’inscrit dans le maintien du dialogue social » et était « déjà planifiée en amont ». « On est méfiants, ils vont essayer de calmer le jeu. On ne doit pas se dire “c’est bon, on a gagné” », confie Christophe Pierre. Même son de cloche pour Sabine Pruvost qui « attend de voir ». Pour les salariés, c’est déjà, au moins, la certitude de ne pas s’être mobilisés en vain. En attendant, la grève se poursuit.


Dauphiné Libéré-Marion Floch - 08 févr. 2025

 

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