🔴1er Mai 2025 : Discours, Photos et Presses à Grenoble
- FO38
- il y a 15 heures
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Aujourd’hui nous manifestons à l’occasion de la journée internationale des droits des travailleurs montrant que la solidarité ouvrière n’est pas un vain mot.
Tous les ans, le 1er mai, en France comme dans de nombreux pays, est aussi
l’occasion de nous retrouver. FO est un syndicat internationaliste pour qui le
mot d’ordre, Pain Paix et Liberté doit nous rappeler que dans certains pays,
des millions de travailleurs ne peuvent pas manifester. Alors, pour eux et pour
nos droits, rappelons-nous que les droits des travailleurs ne sont pas un
acquis et qu’il nous faut toujours lutter pour les préserver mais aussi pour en
conquérir de nouveaux, pour refuser l’exploitation, pour l’émancipation
individuelle et collective, pour l’action collective.
Le 6 mars dernier, le président de la République a annoncé l'entrée de la France dans une « économie de guerre».
Une nouvelle ère marquée par le réarmement du pays, et des investissements dans la défense sur le long terme. Qu’on ne se leurre pas. Ce sera uniquement pour faire grossir le portefeuille des vendeurs d’armes. La veille, le Premier ministre avait saisi les trois Hauts conseils (Haut Conseil pour le financement de la protection sociale, Haut Conseil de la famille, de l’enfance et de l’âge et Haut Conseil pour
l’avenir de l’Assurance maladie) sur le financement et le redressement des
comptes sociaux. Le Premier ministre souhaite pouvoir disposer d’un rapport
commun avant le 1er juin prochain afin, je cite encore « d’éclairer en temps
voulu, conjointement avec les travaux de la délégation permanente [sur les
retraites], l’élaboration du Projet de Loi de Finances de la Sécurité Sociale
2026
Ne pas réaliser d’économie ferait, selon le Premier ministre, peser le coût des
soins, des prestations sociales et des pensions de retraite d’aujourd’hui sur les
générations futures.
Après le Conclave sur les retraites, ils s’attaquent maintenant à notre
protection sociale collective. En Isère, Force ouvrière constate que ce
conclave, comme la saisine des 3 Hauts Conseils, c’est la même chose. Avec
le même objectif : trouver les économies, raboter nos droits, revenir sur les
acquis dont ceux du Conseil national de la Résistance.
FO n’est pas une organisation syndicale qui pratique la cogestion.
C’est pourquoi FO a décidé de sortir de ce conclave retraite. Nous n’avions rien à y
faire. Surtout quand l’objectif est de négocier la longueur de la chaine et le
poids du boulet. Aujourd’hui arrive sur la table la capitalisation, amené par des
organisations patronales et partagé par certaines organisations dites
syndicales. La capitalisation, c’est la capitulation de nos acquis...
A FO, notre revendication est et reste l’abrogation de la réforme des retraites de 2023.
Et tous, gouvernement et ses appuis, réfléchissent déjà à un budget 2026 qui
sera pire que celui qu’on nous a imposé. Le gouvernement a dit avoir besoin
de 40 à 50 milliards d’euros pour combler le déficit. Mais déjà qu’il conditionne
les aides publiques aux entreprises !
Ce gouvernement minoritaire, sans majorité, prépare un budget percuté par les mesures prises par un Trump qui porte le traditionnel protectionnisme américain au plus haut. Qui accentue toutes les dérives d’un capitalisme ultralibéral, violent, carnassier. Pour qui la guerre n’est qu’un moyen de s’enrichir encore plus. Au détriment des travailleurs quelle que soit leur nationalité. Notre organisation a raison de maintenir sa position PAIN PAIX LIBERTE.
Le mouvement syndical ne peut rester éloigné de ces sujets. De tout temps,
notre organisation syndicale s’est tenue aux côtés des travailleurs qui sont les
premières victimes de ces conflits. C’est continuer le combat de Léon
Jouhaux, fondateur de Force ouvrière, qui milita tout sa vie pour la paix, sans
laquelle il ne peut y avoir de justice sociale.
Qui réaffirma, lors de son discours de remise du prix Nobel de la Paix en 1951,
je cite :
« les peuples sont frères et la guerre est la plus grande calamité de l’humanité, la guerre mène tous les peuples à la ruine par le surcroît d’impôts créés pour faire face aux énormes dépenses des armées permanentes. »
Ces paroles sont d’une actualité flagrante 74 ans après. A FO, nous
n’accompagnons pas cette marche à la guerre.
Cette économie de guerre passe également par le Service National Universel.
La militarisation de notre jeunesse, c’est également un sujet.
Alors même que notre système scolaire est attaqué de toute part, qu’on
organise des classes défenses, l’Education populaire devrait être confortée
dans son rôle émancipateur de formation de citoyens et d’esprits libres,
capables de réfléchir et de décider par eux-mêmes et de résister aux slogans
des propagandes totalitaires.
Notre organisation a raison de maintenir sa position PAIN PAIX LIBERTE.
L’impact des politiques menées par Trump, et notamment l’impact des droits
de douane vont avoir des conséquences sur l’emploi en France. Trump qui
attaque également, aux Etats-Unis, la Fonction publique, l’enseignement et les
droits syndicaux. Cette politique agressive va avoir un impact dans le monde
et en France.
Dans notre département, un flot de suppressions d’emplois, Vencorex, Photowatt, Valeo, Knauf, ST MicroElectronics.
Et la réponse serait d’implanter dans les entreprises en liquidation des usines d’armement ? L’hôpital continue à craquer. Les services publics sont à l’os.
Les Organisations syndicales sont là pour aider les salariés à faire aboutir
leurs revendications pas pour aider le gouvernement, ou quelque
gouvernement que ce soit.
Une chose est sûre, nous devons nous battre !
Nous n’arrêterons pas de revendiquer pour arrêter la casse de nos conquêtes sociales, au moment même où nous allons célébrer les 80 ans de Notre Sécurité Sociale. Elle est même violemment attaquée depuis sa création. Depuis des années, toujours la même petite musique pour dégager des économies sur la Sécu, alors qu’on la prive de ses ressources, près de 80 milliards d’exonérations de cotisations sociales au profit des entreprises, exonérations non compensées, non
conditionnées au maintien de l’emploi, à la hausse des salaires, qui alimentent
les dividendes records versés aux actionnaires.
Exonérations qui tuent notre Sécurité sociale !
Nous devons la défendre et revenir à ses fondamentaux : de chacun selon ses moyens à chacun selon ses besoins. Notre Sécu a été créée au sortir de la guerre. Quand il n’y avait plus d’argent. Et aujourd’hui, alors que les milliards sont là, on nous explique qu’il faut la changer car elle est un coût.
Aujourd’hui en 2025, il y a la guerre. La guerre des classes. Et celle des
possédants veut tout nous reprendre. Revenir sur toutes nos conquêtes
sociales. Nous devons y répondre.
D’autant qu’après l’austérité de ces dernières années, c’est un budget de
rigueur extrême qui nous attend si on les laisse faire. Alors, Public-privé.
Salariés et retraités. Jeunes. Privés d’emplois. Il nous construire la réponse
forte pour la satisfaction de nos revendications. C’est dans cette optique que
nous sommes là ce 1 er mai, en intersyndicale, sur le mot d’ordre :
Non à la guerre, non à l’économie de guerre, pour l’abrogation de la réforme des retraites, pour la paix et la justice sociale.
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