
Un CSE extraordinaire a eu lieu, mercredi 17 juillet, sur le site de Valeo l’Isle-d’Abeau, avec l’ensemble des élus pour échanger sur le dossier. Ce CSE extraordinaire faisait suite à l’annonce, par la direction centrale de son intention de rechercher un repreneur pour le site de l’Isle d’Abeau.
A la sortie de la réunion, Kemal SOZERI, secrétaire du syndicat FO, syndicat majoritaire sur le site, a expliqué qu’on en était qu’au début de la procédure, mais que tout restait flou pour le moment.
« Notre ressenti, c’est qu’on a de très minces chances d’être repris… Il faudrait un miracle ! »
Si fermeture il y a, cela laissera près de 350 salariés sur le carreau.
Dans l’attente, les élus du CSE central ont enclenché un droit d’alerte économique.
Prochaine réunion du CSE le 24 juillet prochain.
COMMUNIQUE DE PRESSE / FO Métallurgie
Valeo : un plan inacceptable
La Fédération FO de la métallurgie condamne avec fermeté le projet de l’équipementier automobile Valeo de lancer une nouvelle restructuration, qui concerne exclusivement le périmètre France et va se traduire par la cession des sites de L’Isle-d’Abeau, La Suze et La Verrière, mettant en péril plusieurs centaines d’emplois. Olivier Lefebvre, secrétaire fédéral FO Métaux en charge du secteur,
prévient :
« Nous sommes préoccupés par le sort des salariés du groupe, qui ne peuvent et ne doivent pas servir de variable d’ajustement à ces stratégies ! »
Ce plan est d’autant plus inacceptable qu’il est précédé d’une série déjà trop longue de PSE, avec le site d’Amiens en septembre dernier, et ceux de Créteil, Cergy et La Verrière – déjà ! – en janvier.
Notre organisation s’insurge également contre le procédé employé cette fois-ci par Valeo, qui dévoie la notion même de dialogue social et contredit les mirifiques perspectives présentées par la direction il n’y a que quelques mois sur la promesse d’essor du véhicule électrique.
A l’heure où la réindustrialisation de notre pays doit être un outil au service de la transition environnementale et énergétique, il y a tout lieu de s’étonner que cette opération se fasse au nom du mieux-disant écologique, qui a décidément bon dos.
Plus largement, FO Métaux observe avec gravité les évolutions en cours dans le monde automobile et plus particulièrement le secteur des équipementiers automobiles. Dans l’actuelle marche forcée vers le tout-électrique, le mouvement de concentration des équipementiers ouvre des perspectives inquiétantes, tant pour les salariés que pour l’industrie, qui méritent mieux que des options stratégiques déterminées à la hâte.
Paris, le 16 juillet 2024
Contact :
Olivier LEFEBVRE : Secrétaire fédéral en charge des Equipementiers auto – Tél : 06.25.11.00.90
Intersyndicale du 17 Juillet 2024 :
Initié par vos élus du site de IDA, le CSE Central a engagé un droit d’alerte économique le 15 juillet.
Sur demande des élus du site de IDA, le CSE Central désignera le 24 juillet un expert, choisi par vos élus d’IDA, qui aidera le CSE d’Etablissement dans l’analyse des
éventuelles offres de reprise du site afin de s’assurer du sérieux des offres, écarter les offres de complaisance en vue de garantir nos emplois.
expertisera les comptes afin d’identifier les responsabilités du groupe quant à la situation actuelle de notre site afin que le groupe Valeo assume ses responsabilités.
Notre expert participera aux côtés de vos élus à une réunion d’information avec les salariés le 25 juillet.
Lire la suite :
PRESSE : Le Dauphiné Libéré - 16 juillet 2024 - Célia Loubet
Valeo cherche un repreneur pour son siteisérois : 350 emplois en jeu
Avec l’annonce par la direction de son intention de « rechercher un repreneur pour la totalité du site » de Saint-Quentin-Fallavier, la grève des salariés de Valeo menée ce lundi 15 juillet a pris une autre tournure. Alors qu’une centaine de salariés de Valeo tenaient ce lundi 15 juillet un piquet de grève devant le site de leur entreprise à Saint-Quentin-Fallavier, ils ont appris via un communiqué de leur direction – réunie en CSE central à Créteil – l’intention de l’équipementier automobile de rechercher un repreneur pour la totalité du site nord-isérois. Les 350 salariés redoutent plus que jamais la fermeture de leur usine.
Alors qu’un nouveau directeur du site de Saint-Quentin-Fallavier a été nommé vendredi dernier, plus d’une centaine de salariés de Valeo, équipementier automobile, ont fait grève ce lundi 15 juillet répondant ainsi à l’appel des syndicats minoritaires, Sud Industrie et la Confédération autonome du travail (CAT). Tandis que d’autres ont débrayé deux heures comme le suggéraient les centrales FO, CGT, CFE-CFC.
Dans le même temps, la direction du groupe réunie en CSE (comité social et économique) central à Créteil, avec les partenaires sociaux, a fait savoir à ses salariés, via un communiqué, son intention de rechercher un repreneur pour la totalité du site de Saint-Quentin-Fallavier. Site comptant 350 salariés et une quinzaine d’intérimaires.
« Jusqu’ici, le groupe cherchait à louer des mètres carrés au sein de l’entreprise pour renforcer son chiffre d’affaires. Aujourd’hui, la direction parle de la totalité du site »,
déplore Kemal Sazeri, secrétaire du syndicat FO.
Devant la chute drastique de sa production, l’usine iséroise espérait l’arrivée d’une nouvelle activité pour pallier la quasi-disparition des démarreurs diesel, activité délocalisée en grande partie en Pologne. La direction misait sur « l’électrification des véhicules », comme le confirme son service communication qui affirme que « ces technologies n’ont pas rencontré leur marché ». Et notamment sur la fabrication d’un nouveau moteur électrique DMG pour lequel le pôle recherche et développement de Valeo Saint-Quentin-Fallavier a travaillé pendant plusieurs mois.
« L’annonce du jour nous fait penser que cette activité sera déployée en Turquie, sur le site Valeo de Bursa, dans un pays low cost et non chez nous »,
commente l’intersyndicale FO/CGT/CFE-CGC qui craint, à terme, la fermeture définitive de l’usine iséroise.
Les grévistes sont amers. « En 2018, nous avons renoncé à deux ans d’augmentation de salaires et cinq jours de RTT dans le cadre d’un accord de compétitivité. En échange, la direction nous faisait miroiter la fabrication annuelle de 400 000 moteurs GMG pour voiture électrique. Au final, nous n’avons réalisé que 40 000 pièces par an et les salariés hors production ont été mis en chômage partiel », dit Serge Gonnellaz, délégué Sud Industrie, écœuré. « Les tarifs d’achat à la pièce ont baissé et notre unique client est aussi un concurrent », rappelle Pierre-Ange Carmona, délégué de la Confédération autonome du travail (CAT).
Dans un secteur automobile sinistré, ce site, qui dans ses belles années a fait vivre jusqu’à 1 200 personnes, 800 en 2008 et 350 aujourd’hui, tiendra-t-il encore ? À voir la mine déconfite des ouvriers, techniciens et responsables présents devant le parking de l’entreprise, on devine la réponse. Une employée de la sécurité – « 30 ans de maison » – en perd ses mots.
C’est pour eux que les syndicats ont lancé une procédure de danger grave et imminent. En réponse, la direction a augmenté le volume horaire de la psychologue et de l’infirmière du site.
Par ailleurs, l’équipementier automobile cherche aussi un repreneur pour son site industriel des Yvelines et son centre de développement de la Sarthe. « Pour nous, le processus de fermeture est en route. Dans un an, la direction aura beau jeu de nous dire que personne ne s’est proposé et que la fermeture de Saint-Quentin-Fallavier s’impose », pronostiquent les membres de l’intersyndicale. Interrogée, la direction s’en tient à son annonce du jour.
Un nouveau CSE aura lieu ce mardi 16 juillet pour informer les partenaires sociaux du devenir du site nord-isérois.
Le site Valeo de Saint-Quentin-Fallavier a longtemps produit des démarreurs. Aujourd’hui, il s’est recentré sur l’électrification des véhicules.

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