Retranscription vidéo : intervention de Philippe Beaufort :
“Il y a eu des élections européennes et législatives puisque le président de la République,
au soir des résultats des élections européennes, a décidé de dissoudre l'Assemblée nationale.
Il a fallu organiser des élections législatives dans un contexte déjà extrêmement tendu socialement dans notre pays et les résultats ont fait que la majorité présidentielle est arrivée extrêmement minoritaire. Dans cette élection.
La particularité à l'issue de ces élections, c'est que le gouvernement sortant a dû démissionner mais est resté aux affaires quand même pendant plus de deux mois.
En gérant les affaires courantes. Et je vais le mettre entre guillemets puisque gérer les affaires courantes, ça a été aussi le moment de prendre un certain nombre de centaines de décrets en fait d'application pour faire passer effectivement les réformes. Je dirais même plutôt des contre-réformes, puisqu'une réforme devrait être positive. Or là, on est plutôt à l'inverse : contre les salariés et contre les citoyens de manière générale.
On a maintenant un nouveau gouvernement avec un chef de gouvernement qui est issu, on va dire, d'un parti politique qui a obtenu le moins de sièges à l'Assemblée nationale. Donc, on est dans un moment extrêmement particulier, rejeté par un bon nombre de salariés,
puisque la particularité des élections législatives a été que quasi 70 % des citoyens en âge d'aller voter sont sont, se sont exprimés majoritairement contre les politiques qui avaient été menées depuis que le président Macron est au pouvoir.
Aujourd'hui, qu'est ce qui nous attend ? Les annonces sont quand même extrêmement inquiétantes. Des économies et des dizaines de milliards d'économies dès l'année prochaine, en commençant bien évidemment par ce qui est souvent le plus facile, c'est à dire la sécurité sociale, la santé et puis les services publics, puisqu'il a été demandé à tous les tous les ministères de faire de faire des économies en termes de.masse salariale.
Ca veut dire quoi ?
Ça veut dire que moins de service public, moins de service public à la population. Et on va continuer à avoir une situation extrêmement dégradée partout.
Et puis dernièrement, la possibilité de rediscuter et éventuellement de la retraite à 64 ans. Mais je crois que, en tout cas pour l'union départementale, il faut dire que les choses sont très claires.
La position de Force Ouvrière, c'est l'abrogation de la réforme. Ce n'est pas une discussion qui permettrait éventuellement de gagner sur certains points. Et pour faire avaler la pilule des 64 ans, je crois qu'on est toujours sur cette revendication d'abrogation de l'allongement de la durée de cotisation et de l'allongement de la date de départ à la retraite. Ça n'a pas changé.
En tout cas, ça n'a pas changé pour moi et ça n'a pas changé pour l'Union départementale Force ouvrière de l'Isère. Et si on doit effectivement bagarrer sur le sujet, on le fera.
aujourd'hui, on a l'impression qu'il faut attendre que les choses se mettent en place. Non, je pense qu'on n'a pas attendu et d'ailleurs les camarades n'ont pas attendu et les salariés n'ont pas attendu.
Si je prends l'exemple de ce qui se passe dans le département, on a l'entreprise Valeo
qui est en difficulté, on ne sait pas ce que ça va donner. L'entreprise Photowatt pareil, qui est en grosse difficulté, qui est en passe d'être reprise. On a d'autres entreprises où on n'est pas implantés mais où il y a effectivement de grosses difficultés.
Avec une entreprise qui va fermer ses portes et derrière des entreprises qui sont liées à cette entreprise là et qui risquent d'avoir de grosses difficultés après de trésorerie et donc devoir devoir licencier. Non, on n'est pas dans une situation apaisée, une situation où on pourrait se dire qu'on pourrait faire une trêve.
Non, il n'y a pas de trêve possible. Je crois que les sujets sont nombreux. L'hôpital va mal et toujours mal. La santé, qu'elle soit d'ailleurs dans le privé ou dans le public, va mal. On manque cruellement de médecins. On a de plus en plus d'exemples salariés et de militants qui nous disent qu'ils n'arrivent plus à se faire soigner parce qu'ils n'ont plus de médecin traitant, plus de médecin référent pour avoir un rendez vous avec avec un spécialiste, il faut attendre trois mois, voir six mois, voir un an, y compris dans une grande ville comme Grenoble.
Aujourd'hui c'est une catastrophe. On sait qu'on a de plus en plus de salariés qui ne se soignent plus.
Quand on nous parle de prévention, je ne vois pas comment on peut faire de la prévention quand il n'y a pas de médecins et des spécialistes qui peuvent recevoir facilement des salariés qui ont des difficultés de santé.
Et dans le contexte actuel, on a de plus en plus de salariés qui vivent mal les situations, qui vivent mal la situation dans leur entreprise, parce qu'il y a de la pression, parce qu'il y a des nouveaux outils de management, des nouveaux outils de travail qui font que, eh bien les salariés sont maltraités.
Si on prend la question du télétravail à Force Ouvrière, on n'a pas de philosophie par rapport à cette nouvelle façon de fonctionner.
On peut entendre que des salariés sont amenés à travailler de plus en plus loin de leur domicile parce qu'ils sont allés s'installer loin de leur lieu de travail pour des questions financières. Sauf que. Sauf qu'aujourd'hui, le télétravail prend une place extrêmement importante et qu'aujourd'hui les salariés sont isolés chez eux.
Et que si jamais on veut se bagarrer, il faut se bagarrer dans le collectif.
Plus on est isolé et plus on est fragile.”

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