Je vous remercie, au nom de L’Union départementale FO de l’Isère, pour
votre présence nombreuse à ce 1er mai, qui est partout dans le monde la
journée des droits des travailleurs et surtout pas la « fête du travail et de la
concorde sociale » mise en place par Pétain en 1941 !
Car tous les ans, le 1er mai, en France comme dans de très nombreux
pays, c’est l’occasion de nous retrouver : parce qu’il nous faut toujours
lutter pour défendre et préserver les droits des travailleurs,
particulièrement attaqués, et ainsi permettre d’en conquérir de nouveaux !
Cette année, encore un peu plus que l’année dernière, la guerre, à nos
portes, bouscule les choses.
Des conflits s’installent, trop nombreux se prolongent, d’autres se
profilent… les destructions engendrées sont considérables, des
populations civiles sont prises au piège des villes bombardées, avec eau
et communications coupées, nourriture et médicaments qui manquent…
Des vies sont brisées.
Je pense notamment, mais pas que, à ce qu’il se passe en Palestine, à
ces femmes, ces enfants, ces vieillards qui meurent chaque jour.
Nous demandons l’arrêt des bombardements et la fin des conflits, de tous
les conflits, et en Palestine, comme des millions dans le monde, le cessez-
le-feu, immédiat et permanent, l’arrêt des livraisons d’armes à Israël.
« Quelle connerie la guerre »,
lançait Prévert dans un poème de 1946.
Nous condamnons l’économie de guerre et les va-t’en guerre.
Car ce sont toujours les travailleurs qui en font les frais.
Dans ce contexte anxiogène, nous dénonçons tous les va-t’en guerre du
social !
Le gouvernement Macron annonce le retour d’une politique d’austérité
affichée sans complexe, avec des dizaines de milliards de coupes
budgétaires dans les services publics, pourtant déjà exsangues :
au détriment de l’école, de la santé, des services publics de proximité... Et
dans le même temps les annonces guerrières se succèdent.
C’est la recherche permanente d’économies sur les dépenses sociales :
prescriptions de médicaments, indemnités journalières, affections de
longue durée sont autant de pistes régulièrement évoquées pour réaliser
des économies sur les dépenses de santé…
Quasiment un an après la réforme des retraites qui a reculé l’âge légal de départ à la retraite et allongé la durée de cotisation qui devait rapporter 12 milliards !
Les va-t-en-guerre du social, c’est ce gouvernement qui enterre la
convention sur l’assurance-chômage signée en novembre dernier et que
nous avons dénoncé. Il a désormais les mains libres pour décider seul des
nouvelles règles d’indemnisation sur les trois prochaines années. De toute
évidence, elles seront encore plus dures pour les travailleurs privés
d’emploi, notamment les plus précaires. Aujourd’hui déjà, plus de la moitié
des chômeurs ne sont pas indemnisés.
Les va-t’en guerre du social, ce sont ceux qui au prétexte de simplification
de la vie des entreprises, veulent à nouveau s’attaquer au code du travail
et à la négociation collective.
Les va-t’en guerre du social, ce sont ceux, gouvernement en tête, qui
prennent prétexte des jeux olympiques et paralympiques de cet été pour
demander une trêve et mettre nos droits entre parenthèses voire les
détruire. Les salariés qui vont être réquisitionnés ne sont pas des
clochards ! Ils demandent simplement le respect de leurs droits.
Les va-t-en-guerre du social, ce sont encore tous ceux qui s’attaquent à
notre modèle social, à un moment où nous célébrons les 80 ans du
programme du Conseil national de la Résistance, qui est le fondement de
notre sécurité sociale, créée en 1945, au lendemain de la guerre.
Elle n’a jamais cessé de démontrer son efficacité : concernant la prise en charge
des risques sociaux d’abord, offrant un haut niveau de protection sociale à
l’ensemble de la population, son rôle indispensable d’amortisseur des
crises – encore démontré en 2008 lors de la crise financière ou en 2020
pendant la pandémie de Covid.
Nous résistons, encore et toujours, pour faire aboutir nos revendications !
Et la première d’entre elles : l’augmentation générale des salaires, dans le
public comme dans le privé. Tous les jours, nous rencontrons des salariés
qui nous disent leurs difficultés à boucler les fins de mois, les factures qui
augmentent, les temps partiels subis, les pertes de pouvoir d’achat qu’ils
subissent, les salaires qui stagnent ou n’augmentent que trop peu pour
compenser l’inflation. Mais également ceux qui nous disent que les
conditions de travail sont de plus en plus difficiles.
Enfin, les va-t-en-guerre, toujours les mêmes, gouvernement en tête,
portent atteintes à nos libertés fondamentales, en réprimant le droit de
manifester, mais surtout celles de nous exprimer, désormais aussitôt que
l’expression diffère discours et de la pensée macroniste gouvernementale.
Le développement de nos organisations syndicales, c’est une priorité.
C’est notre travail à tous et surtout à vous, sur le terrain.
Chers camarades, nous aurons de nombreux combats à mener, et si
possible dans la plus grande unité.
Nous sommes syndicalistes,
déterminés et confiants dans notre avenir !
Préparons ensemble les cahiers de revendications à tous les niveaux,
pour les salaires, l’emploi, la protection sociale, les services publics et la
Fonction publique, les conventions collectives et les statuts.
Pour la paix partout dans le monde.
Vive la solidarité internationale des travailleurs !
Soutien aux étudiants inquiets de leur avenir et de l’avenir du monde, solidaires des Palestiniens massacrés !
Vive le 1er mai des revendications !
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