Encore aujourd'hui des chiffres effarants démontrent que la femme, notamment dans le monde du travail, n'est toujours pas considérée comme l'égal de l'homme.
-Elles occupent des emplois moins qualifiés et avec moins de responsabilités.
-Selon l'INSEE, les hommes gagnent en moyenne 22% de plus que les femmes en 2019.
-Les femmes perçoivent des pensions de retraite 40% inférieures à celles des hommes.
-Les mères célibataires ont un niveau de vie inférieur de 18 % à celui des pères célibataires.
-Les femmes ne représentent que 21% des dirigeants salariés...
Contrairement aux effets d'annonces, les décisions gouvernementales sont en partie responsables de la stagnation des conditions des femmes.
Voici un RAPPEL de notre engagement indéfectible qui s'est déroulé à la même période l'année passée.
"Si les femmes étaient payées autant que les hommes, il y aurait 6 milliards de plus dans les caisses de retraites!"
Il y a un an, toutes les organisations syndicales de salariés, et les organisations lycéennes et étudiantes étaient unies dans la bagarre contre le projet de réforme des retraites, avec comme mot d’ordre : "non à l’allongement de la durée de cotisations, non au recul de l’âge de départ à la retraite ».
Le président Macron, alors candidat en 2017 avait décidé d’ériger au rang de grande cause nationale du quinquennat, l’égalité entre les femmes et les hommes avec un engagement national mobilisant l’ensemble du gouvernement et des ministères, et « soi-disant » impliquant les acteurs économiques et sociaux sur tout le territoire pour un accès au droit étendu et des résultats concrets.
Un engagement poursuivi par un plan interministériel pluriannuel (2023-2027) autour des 4 axes d'interventions prioritaires: Lutte contre les violences faites aux femmes, Santé des femmes, Égalité professionnelle et économique, et Culture de l’égalité.
Des paroles, encore des paroles !
Un salaire égal pour un travail égal, c’est une retraite égale !
A l’époque, le gouvernement prétendait, pour faire passer sa réforme, que le système actuel de retraites était défavorable aux femmes. Pour FO, ce qui crée les inégalités à la retraite, ce sont bien les inégalités au travail, pas le système.
Le revenu salarial des femmes est inférieur de 24% et à travail égal, une femme gagne 9% de moins qu’un homme. De plus elles occupent des emplois moins qualifiés et avec moins de responsabilité.
Ce que nous revendiquons à FO, c’est un salaire égal pour un travail égal et une retraite égale.
De même, la mise en place de l’âge d’équilibre va obliger les femmes à partir plus tard en retraite. Avec des retraites encore plus basses, quelle femme va pouvoir se permettre de se voir infliger une décote définitive de 5% par année manquante si elle part à 62 ans au lieu de l’âge pivot, lequel a été fixé à 64 ans dans un premier temps (en 2027) ?
La promesse d’une retraite minimale à 1000 € ne convainc pas plus notre organisation syndicale. Ces 1000 € ne concernent que celles qui auront une carrière complète au SMIC.
Or si on prend par exemple la grande distribution, les salariés sont très majoritairement des femmes. La plupart des contrats sont à temps partiel subi, avec des périodes d’interruption notamment pour élever les enfants. Qui va pouvoir aligner 43 ou 45 ans, surtout à temps plein ? C’est donc une promesse qui ne les concerne pas. Et c’est vrai aussi dans d’autres secteurs professionnels féminins.
Quant à la prise en compte de la pénibilité, le gouvernement n’a pas plus persuadé. Prenons comme exemple une aide-soignante, dans une structure privée ou publique. Tout le monde sait et reconnaît que c’est un métier pénible. Beaucoup d’entre elles se trouvent en invalidité avant cet âge. Pour celles qui pourront continuer, il faudra travailler plus longtemps.
Quant au port de charges, il n’est pas reconnu dans les critères de pénibilité. Où est le progrès ? Dans tous les cas, les femmes sont encore perdantes !
Les causes des écarts de rémunération entre les femmes et les hommes sont
multiples et pour l’essentiel connues : les contrats précaires (temps partiel/CDD), la sous-valorisation des métiers à prédominance féminine, la discrimination salariale et le plafond de verre et par conséquent l’inégale évolution de carrière, en particulier avec la naissance d’un enfant.
Des actes, simplement des actes !
L’Union Départementale Force Ouvrière de l'Isère appelle ses syndicats à réaffirmer partout dans les entreprises et les administrations, à l’occasion de ce 8 mars 2024, les revendications constantes de Force Ouvrière :
Retrait de la contreréforme des retraites
Revalorisation des métiers à prédominance féminine !
Contre toutes les discriminations, notamment de genre dans les entreprises, contre toutes les violences sexistes et sexuelles !
À travail égal, salaire égal ! Augmentation générale des salaires !
Philippe Beaufort
Secrétaire Général de l'Union Départementale de l'Isère
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